Outre les conséquences immédiates des violences physiques commises par autrui, qui ne peuvent être contestées tant elles sont visibles, il existe aussi les violences physiques commise par soi-même sur soi-même (plus communément appelées automutilations). La seule raison pour laquelle nous abordons cet aspect c’est que littérature l’aborde sous l’angle médical d’un comportement qui consiste à se faire mal de façon délibérée, répétée, de manière directement physique, donc avec intention de se nuire mais sans intention consciente de se suicider et qui ne conduit pas à des blessures pouvant menacer le pronostic vital. Toutefois dans le cas de violences conjugales, nous observons régulièrement que certaines personnes sont capables de se blesser de manière analogue et d’aller loin dans leur perversité et leur déséquilibre pour s’en prendre à l’autre et ne pas perdre leur contrôle et leur image. Ces personnes se blessent pour ensuite faire porter la responsabilité à l’autre et obtenir une condamnation pénale.
Au delà de cet aspect, les conséquences ne sont pas toujours immédiates, ni même uniquement physiques. D’ailleurs, les conséquences sont même souvent interreliées. C’est à dire que de manière isolée, les incidences peuvent passer inaperçues, mais que le concours de plusieurs facteurs peuvent par contre amener à des conséquences graves sans pour autant être en mesure de cerner clairement la cause racine (ex : certaines victimes de VC développent des maladies auto-immunes à force d’être affaiblies). Enfin, nous ajouterons qu’il peut également y avoir des effets « domino » ou des « effets boule de neige ». Ls conséquences en cascade viennent petit à petit aggraver une situation initialement bégnines
Conséquences physiques immédiates : Griffures, contusions, plaies, hématomes, hémorragies (interne/externe), fractures, paralysies (partielles/totales), commotions cérébrales, arrêts cardiaques, suicides, morts.
Conséquences physiques à court, moyen et long terme : insomnies, manque d’appétit, pertes de poids, réactions cutanées, crises asthmatiques, céphalées, pertes de connaissance, maladies auto-immunes, cancer, ulcères, verrues, orgelets, tétanies, épilepsies, tachycardies, perte des dents, carries, pertes de cheveux, pertes de la vue, infertilité, suicides.
Conséquences psychologiques : stress, angoisses, pertes de mémoires, perte de confiance (en soi, envers les autres), dépressions, burn-out, pertes d’autonomie, pertes de la notion de réalité, pertes de la joie de vivre, idées suicidaires, idées de meurtre, pertes de la parole, sidérations, dissociations, amnésies.
Conséquences sociales : rejet social par méconnaissance ou par peur de devenir une cible, rejet familial, rejet professionnel, rejet institutionnel, mise à l’écart par soi-même, pertes d’emploi, pertes de ses enfants, agressions sociales (amis, famille, collègues, enfants, institutions)
Conséquences économiques : pertes de salaire, dettes, surendettements, pertes de domiciles, pertes de bien mobiliers, pertes d’objet familiaux ou personnels (photos, albums, bijoux…), comptes bloqués.
Conséquences administratives : pertes de papiers civils, pertes de contrats ou bulletins, problèmes juridiques, administratifs ou judiciaires, comptes bloqués.
(les listes sont non exhaustives et sinon voici une liste établie par le gouvernement québécois)
Nous nous attardons brièvement sur la notion d’homicide, de meurtre, d’assassinat et de suicide.
Homicide : désigne l’action de tuer un autre être humain (homme ou femme). Il peut être involontaire ou volontaire. Il peut être commis par un homme ou une femme (Code pénal, article 221 – 1). L’homicide peut survenir dans toute circonstance sociale. On parlera d’homicide conjugal lorsque ce dernier survient justement dans le contexte conjugal.
– Meurtre : Homicide volontaire non prémédité
– Assassinat : Homicide volontaire prémédité
Suicide : désigne l’action de se donner la mort soi-même, en opposition à l’homicide.
Suicide forcé : désigne l’aboutissement des violences psychologiques exercées par la personne agresseuse sur la victime (humiliations, insultes, isolement, chantage, etc.)
(Source n°1 / Source n°2 / Source n°3 / Source n°4 / Source n°5)
Nota : Il est évidemment recommandé de vous rapprocher rapidement du corps médical en cas de problèmes physiques, psychologiques ou sociaux, liés à des violences domestiques. De la même manière, il est évidemment recommandé de vous rapprocher rapidement d’un avocat en cas de problèmes économiques et administratifs, liés à des violences domestiques.