Témoignage anonymisé : parcours d’un terrien en détresse

SOSHBF : Nous avons anonymisé ce témoignage par précaution et retiré certains éléments indicatifs.

1. Les premières violences subies et la honte liée à celles-ci.
– J’avais déjà été victime de violences conjugales à 2 reprises auparavant (en 2019 et fin 2018)
avec des conséquences assez importantes : hématomes sur le corps, traces de griffures et
d’ongles plantés, marques de compression importantes sur les bras, œil au beurre noir,
boutons de chemise arrachés et chemise déchirée, téléphone portable détruit… Je n’ai jamais
rien dit à personne, pas même à des amis, pas même à mes parents. Au contraire j’ai même
nié la réalité quand on m’a demandé pourquoi j’avais un œil au beurre noir en prétendant au
lycée que j’avais pris un coup à un entrainement et au Yoseikan Budo (art martial que je
pratiquais à ce moment-là) j’avais prétendu avoir séparé une bagarre au lycée…
– J’avais honte de cette situation, honte de reconnaitre de m’être fait battre par mon épouse,
honte d’avoir ces marques que je cachais aussi bien que je pouvais et pour lesquelles elle
m’aidait à les cacher et à trouver des excuses, elle m’avait même mis du maquillage pour
cacher l’œil au beurre noir, mais beaucoup de personnes l’ont tout de même remarqué et
m’ont interrogé. Elle avait aussi racheté un nouveau téléphone pour se faire pardonner, un
modèle supérieur à celui que j’avais et qu’elle avait détruit et qu’elle a financé seule pour se
faire pardonner.
– J’étais sous l’emprise de cette femme, grande manipulatrice, personne hystérique et
incapable de gérer ses émotions, qui avait des conflits de personne assez fréquemment et
avait changé d’emploi à de nombreuses reprises pour cette raison notamment. Avec moi elle
arrivait à s’excuser ce qu’elle n’était pas capable de faire en dehors car elle avait trop de
fierté pour cela à l’extérieur, j’ai donc passé sous silence ces deux faits de violence ainsi que
le fait qu’elle ait jeté son alliance par la fenêtre chez mes parents un jour où elle a été
contrariée. Je pensais avant tout à nos deux enfants et me disais que ce n’était pas la peine
de créer des problèmes, je préférais donc tout passer sous silence et accepter les excuses de
mon ex épouse. Sans me rendre compte que j’étais en fait sous une emprise forte.

2. L’origine du plus grave fait de violences subies.
Le lundi 3 février 2020, juste avant que je parte au lycée, elle m’annonce me tromper avec le
proviseur adjoint (je suis enseignant et elle est infirmière scolaire dans cet établissement) et
entretenir une relation suivie avec lui depuis le mois de décembre. Elle m’annonce vouloir
demander le divorce avec la volonté de s’installer avec lui avec les enfants. J’encaisse tant
bien que mal et vais faire mes cours sans aller à la rencontre du proviseur adjoint et
n’entreprendre quoi que ce soit à ce niveau-là. Les lundi et mardi soir alors que notre fille est
malade elle préfère pourtant partir plutôt que de veiller sur elle. Le mercredi matin j’annonce
donc que compte tenu de la situation je souhaite aussi le divorce mais que j’allais demander
une garde alternée malgré le jeune âge des enfants. Et là grosse colère de sa part, elle me
frappe la tête avec un ordinateur, casse la paire de lunettes de vue que je porte.

3. Les faits du 7 février 2020.
Le vendredi 7 février : je vais à un rdv médical avec les 2 enfants. A mon retour comme prévu
la mère de mon ex épouse et son beau-père sont à la maison pour diner avec nous afin
d’apaiser la situation et amener ensuite les enfants chez eux pour les éloigner un peu des
conflits. Mon ex se montre agressive à plusieurs reprises et refuse même de se mettre à
table avec nous. Elle est recadrée à plusieurs reprises par sa mère et son beau-père. Ses
parents partent avec les enfants et mon ex fait semblant de partir elle aussi pour « réfléchir » de son côté « le temps du weekend ». Quelques minutes après elle revient en réalité à la
maison. Et là c’est le déferlement de violence :
o Insultes : tous les noms y passent, « t’es content ma propre mère te défend et tu
veux me prendre MES enfants »
o Elle prend la tarte tropézienne et me la balance à la figure, jette tout ce qu’il y a sur
la table : je ne réagis pas contre elle, je prends juste des photos des dégâts qu’elle
vient d’occasionner
o Elle me frappe sur les bras et le ventre avec ses poings : je ne réagis pas, je ne fais
qu’esquiver les coups ou les bloquer avec mon bras comme on le fait au Yoseikan et
au Taekwondo. J’en encaisse aussi pas mal.
o Dans un excès de rage et voyant que je ne réponds pas aux coups, elle m’attrape à la
gorge et serre violement. Là Je réagis, n’arrivant plus à respirer et l’attrape par les
bras pour faire cesser cette étreinte, puis la repousse. Elle chute sur le carrelage.
o Se passe alors une scène surréaliste, elle se frappe elle-même le crâne au sol à
plusieurs reprises. Je sors alors mon téléphone pour la filmer, un peu trop tard car
elle s’arrête et se relève, mais elle ne sait pas ce que j’ai pu filmer.
o Elle s’énerve alors encore plus et prend une chaise, me frappe violemment la cuisse
avec celle-ci : j’encaisse, j’ai mal et m’effondre de douleur.
o Elle en profite pour me prendre mon téléphone et court vers le garage pour
probablement essayer de détruire mon téléphone là-bas. Je la rattrape juste avant
qu’elle ne puisse y aller, j’attrape son bras et desserre ses doigts un à un de mon
téléphone.
o Elle me met un coup de genou dans les testicules et là elle savait très bien ce qu’elle
faisait car j’avais été opéré à ce niveau-là quelques années auparavant… Je
m’effondre à nouveau et elle part avec le téléphone, pour se diriger vers la porte
d’entrée cette fois. J’arrive à la rattraper à l’extérieur, sur la terrasse. Je tire sur son
bras pour la retenir et elle chute sur le carrelage mouillé. Je récupère mon téléphone
elle s’enfuit.
o Je décide de me rendre à la gendarmerie [locale] pour signaler les faits. La
brigade étant fermée j’utilise la sonnette d’urgence. Une patrouille vient sur place
quelques minutes après je raconte ce qu’il s’est passé, montre les coups pris. On me
demande de revenir le lendemain matin pour porter plainte. Je signale aux deux
gendarmes que je ne souhaite pas porter plainte contre la mère de mes enfants, il va
y avoir un divorce qui semble déjà suffisamment compliqué comme ça, cela ne sert à
rien de rajouter une plainte qui ne ferait qu’envenimer la situation au détriment de
l’équilibre des enfants qui est ce qu’il y a de plus important pour moi. Je leur
demande juste d’enregistrer mon signalement de fait, ce qu’ils font visiblement en
prenant des notes sur un carnet.

4. La suite de ces faits et le retournement de situation dont j’ai été victime.
– Le jeudi 13 février en fin de journée, en voyant que mon épouse n’était pas rentrée et
n’ayant pas de réponse de sa part aux appels et messages, je décide d’aller récupérer
[mon fils] à la crèche à sa place. A mon arrivée, je suis accueilli par les gendarmes qui
m’annoncent que je ne suis pas en droit de récupérer [mon fils] et que je dois confier [ma fille]
qui était déjà avec moi, à la mère de mon épouse qui était déjà sur place dans la cour de la crèche. Je ne comprends absolument rien. On m’explique qu’il y a eu une injonction de la
Procureure de la République [locale] et que mon épouse est en train de porter plainte
contre moi. Les enfants sont donc mis en procédure de sûreté et confiés à la grand-mère le
temps de l’enquête. La grand-mère a eu le temps de venir depuis Léguevin, son mari lui aussi
a eu le temps de quitter son travail à Toulouse et le père que je suis découvre cela en se
rendant à la crèche devant la directrice de celle-ci et devant le personnel…
Je m’effondre en larmes ne comprenant plus rien. Je suis dans un tel état que je demande
qu’on me ramène chez moi car je ne suis plus en capacité de conduire, je tremble de partout.
A la maison je reprends mes esprits et informe les gendarmes que j’avais fait un signalement
dès le vendredi soir. L’information est vérifiée et confirmée immédiatement, je suis donc
confiant. On me donne rdv le lundi matin à la gendarmerie.
– Le lundi 17 février à mon arrivée à la gendarmerie on me notifie ma mise en garde à vue. Je
m’effondre encore une fois en larmes ne comprenant pas ce qu’il se passe. On m’emmène à
l’hôpital à la vue de mon état pour me faire examiner par un médecin. J’en profite pour
montrer les nombreuses marques que j’ai encore 10 jours après les faits. Le médecin rédige
un rapport assez fort : 2 jours d’ITT, hématome de 12 cm sur la cuisse lié à un coup reçu par
objet contendant (la chaise), traces d’ongles et traces de doigts confirmant une strangulation,
hématome de 3cm au testicule droit, nombreux hématomes sur les bras et le ventre…
– La garde à vue est éprouvante car je découvre les accusations farfelues et mensongères de
mon épouse. Elle a complètement retourné la situation et prétend avoir été victime elle de
violences. Son schéma est simple et machiavélique : je n’aurai pas supporté le fait d’être cocu
et l’aurai donc violenté. Sa plainte comprend un rapport de légiste qu’elle a vu 6 jours après
les faits, et qui fait le constat de plusieurs hématomes sur les bras (quand j’ai desserré son
étranglement et attrapé le bras pour récupérer le téléphone), sur les genoux (quand elle est
tombée à 2 reprises sur le carrelage) et le front (quand elle s’est frappée elle-même la tête au
sol). Sa version affirme que je l’ai attrapée par les bras, trainée au sol, rouée de coups au sol,
fracassé le crâne contre le sol. Elle affirme que c’est moi qui l’ai attaquée, que je suis à
l’origine de tout et pire encore que ce fussent des violences habituelles devant les enfants !
– De nombreuses incohérences sont évidemment petit à petit relevées dans son récit des faits.
Au terme de plus de 10h d’une très éprouvante garde à vue, les gendarmes, à la vue des
nombreuses incohérences, me conseillent de porter plainte à mon tour pour dénonciation
calomnieuse, violences aggravées suivies d’ITT (l’utilisation d’une chaise pour frapper l’autre
dans le cadre de violences conjugales est considérée comme une arme par destination),
violences sur conjoint sans ITT (pour les violences préalables que j’ai subi)
– Je suis ressorti libre avec autorisation de pouvoir revoir mes enfants, chose que j’ai voulu
faire dès le lendemain en voulant les récupérer chez leur grand-mère maternelle.

5. Privé injustement de mes enfants et les enfants privés de leur père sans raison et sans
pouvoir comprendre.
En me présentant chez la grand-mère maternelle, que j’avais prévenue de mon arrivée par
politesse, je me rends compte que malheureusement mon épouse avait déjà pris les enfants
et avait « disparue » avec eux…
– Le lendemain j’étais à nouveau convoqué à la gendarmerie avec mon épouse pour une
confrontation. J’en ai profité pour signaler ce fait à la gendarmerie et c’est l’avocate de Mme
qui était présente à cette confrontation qui m’a répondu que sa cliente lui avait signalé où
elle s’était rendue avec les enfants et qu’il n’y avait aucun souci, que c’est « normal » de se
protéger. J’ai demandé l’avis des gendarmes qui m’ont répondu ironiquement, qu’ils
n’allaient tout de même pas lancer une alerte enlèvement alors que les enfants sont
visiblement en sécurité. Je demandais pourtant simplement à ce que les enfants puissent
revoir leur père que je suis après en avoir été injustement privé pendant une semaine…
– Lors de cette confrontation, devant les nombreuses incohérences relevées, mon ex épouse
n’a eu d’autre choix que de revenir sur certains de ses propos à la vue des évidences et des
preuves apportées qui allaient dans mon sens. Mais elle maintenait toujours l’essentiel à
savoir que c’est moi qui l’aurais violenté et que si elle de son côté avait commis ce qu’elle a
fini par avouer à la vue du rapport du légiste (les coups sur les testicules, le coup de chaise,
l’étranglement), c’est parce que j’ai été violent avec elle. Devant le manque d’éléments de
preuves matériels autres que ceux expliqués par ses chutes et esquives de coups de ma part,
elle a fini par prétendre que je l’avais violemment tirée par les cheveux, sans jamais ne l’avoir
évoqué au préalable là non plus…
– Mon avocate a par la suite, négocié un accord avec la sienne pour que je puisse revoir les
enfants au moins un weekend et un milieu de semaine sur deux. Cela se passait bien avec les
enfants bien qu’on sentait bien qu’ils étaient fortement manipulés par leur mère, mais
malgré tout ce qu’elle pouvait leur dire, ils étaient bien chez moi.
– Du jour au lendemain, après les fêtes de Pâques que les enfants ont passé chez moi, elle a
décidé de ne plus présenter les enfants et ne plus me laisser les voir. Puis, pire encore, elle
est allée se plaindre auprès d’une psychologue qui a vu [ma fille] une seule fois et un médecin
afin d’obtenir un signalement de leur part sur des éléments totalement farfelus là encore et
surtout non vérifiés par les professionnels.
– Je n’ai plus vu les enfants pendant 3 longs mois et les enfants ont été injustement privés de
leur père.

6. La suite donnée et les autres difficultés rencontrées.
– Le conseil départemental a diligenté une enquête sociale. Les enfants ont été suivis chez mon
ex, puis [ma fille] a été entendue séparément sans sa mère et là beaucoup de choses sont
ressorties mais non pas contre moi mais contre sa mère et sa grand-mère maternelle. Un
premier rapport a été remis au Juge aux affaires familiales dans le cadre de l’audience de
non-conciliation. Celui-ci a ensuite répondu favorablement à ma demande de garde alternée
mais la décision pourrait être revue en fonction de la décision de la Juge des enfants. Par
ordonnance du juge, la garde alternée est mise en place début juillet. Je contacte
immédiatement la crèche dans laquelle était [mon fils] pour confirmer sa venue à la rentrée
de septembre sur mes semaines de garde mais la directrice m’informe que la mère a rompu
unilatéralement le contrat depuis le mois de mai sans m’en avoir informé et que la place
qu’occupait [mon fils] est déjà réattribuée pour la rentrée. Je me retrouve sans solution de garde. Je demande donc à mon ex épouse pourquoi elle a rompu ce contrat et comment elle
va faire garder [mon fils] sur ses semaines. Elle m’affirme avoir demandé un nouveau congé
parental et ne travaillera pas les semaines ou les enfants seront chez elle.
– Je me mets donc à la recherche d’une nouvelle solution de garde, à savoir une assistante
maternelle et j’éprouve de grandes difficultés pour trouver quelqu’un qui accepte d’utiliser
un agrément pour à peine 16 semaines de contrat sur l’année (je garde [mon fils] à la maison
pendant les vacances scolaires). Je finis enfin par trouver quelqu’un et signe son contrat mais
j’ai la désagréable surprise de découvrir, a posteriori, qu’il n’y aura aucune prise en charge
par la CAF. J’assume donc seul près de 600€ de charges pour la garde de [mon fils], en plus de
945€ de crédit pour la maison que mon ex épouse ne voulait plus payer et que je n’avais
d’autre choix que de reprendre intégralement. Avec un salaire d’enseignant la situation
devient vite compliquée en comptant les frais d’avocat à régler en plus…

7. Une deuxième mise en garde à vue pour moi.
La garde alternée mise en place ne convenait pas à mon ex épouse. Elle voulait donc la
contrer coute que coute, par tous les moyens.
Je me suis ainsi retrouvé en garde à vue une seconde fois, le jour de mon anniversaire, le [date supprimée]. Non seulement elle voulait m’enlever les enfants mais en plus elle prenait
visiblement un malin plaisir à bien choisir les dates pour faire ses fausses déclarations (13
février veille de la St Valentin une date qui me marquera à jamais si je veux reconstruire ma
vie avec quelqu’un, Pâques, mon anniversaire…). Le but de la manœuvre était simple depuis
le début, me faire perdre mes moyens en espérant que je dégoupille.
Une nouvelle fois, sur de simples déclarations de madame, le procureur a décidé une mise en
garde à vue. Celle-ci a cette fois-ci été très rapide, moins de deux heures. J’avais
heureusement un enregistrement audio me permettant de prouver le non fondé de ses
accusations et des hématomes qu’elle présente et qu’elle m’accuse de lui avoir fait.
Elle m’avait accusé de l’avoir frappée, menacée et tenue violement devant les enfants lors
d’une remise d’enfants, et ces derniers auraient été traumatisés. Fort heureusement on
entend les enfants, parlant normalement, riant et pas apeurés du tout sur l’enregistrement
audio fait avec un téléphone dans ma poche. Ce jour-là je n’avais pas pu m’y rendre avec un
témoin et elle en a immédiatement profité.
Un autre élément interpelle le gendarme, une incohérence entre son récit et le rapport du
médecin légiste qui l’a examinée : les versions ne collent pas.
On me conseille une nouvelle fois de porter plainte en retour pour dénonciation calomnieuse
avec intention de me porter partie civile.
La Juge des enfants a par la suite confirmé qu’aucune charge ne pouvait être retenue
contre moi, ni pour ce fait, ni pour le signalement qui avait été fait auprès du Conseil
Départemental, je m’occupe bien de mes enfants et ils sont heureux chez moi. La garde
alternée pouvait être confirmée.

8. L’incohérence de la non prise en charge du CMG par la CAF.
Le complément de mode de garde (CMG) ne peut à ce jour être accordé qu’à un seul des
deux parents sauf accord de partage signé par les deux parents. Il est évident que dans le
cadre d’un cas comme le mien, aucun accord ne peut malheureusement être trouvé. Malheureusement lors de divorces les parents ne sont pas toujours d’accord et le mode de
garde est souvent un point de discorde important.
Il n’est pas normal, et trop facile pour la mère, qu’en cas de non accord c’est
automatiquement la mère qui bénéficie de l’octroi du CMG. En effet, pourquoi ferait-elle
un effort pour parvenir à un accord si de toute façon elle sait que quoi qu’il arrive elle
bénéficiera d’une prise en charge de son côté ?
Il serait plus logique que le partage soit de droit. De cette manière chaque parent a un
contrat avec l’assistante maternelle de son choix, ou assistante commune, et bénéficie
d’une prise en charge à hauteur de ses dépenses et un crédit d’impôt conforme à ce qu’il a
vraiment versé sans bénéficier injustement de ce qu’a payé l’autre parent (dans le cadre
d’une assistante commune avec un contrat au nom de la mère pour bénéficier du CMG et
où le père rembourse à la mère les frais de garde sur les semaines où les enfants sont avec
lui). En étant de droit, le partage permettrait de nombreuses situations conflictuelles entre
les parents et d’éviter ce sentiment d’injustice.
A ce jour, la CAF s’appuie sur l’article R 552-2 du code de la Sécurité Sociale pour refuser
cet octroi, conformément au courrier que j’ai reçu de la commission de recours de la CAF
[locale] que j’avais saisie.
Il en va de même pour l’allocation de rentrée qui ne peut être partagée et qui est accordée
au premier des deux parents qui en fait la demande, générant une course à celui qui
enverra la demande en premier et une frustration pour le parent qui ne peut percevoir la
prestation s’il n’y a pas accord entre les deux parents comme dans mon cas et encore un
éventuel conflit qui pourtant pourrait être évité.

9. La différence de traitement au niveau de la justice.
J’ai été mis en garde à deux reprises alors que je suis la victime dans cette histoire. De son
côté mon ex épouse n’a jamais été inquiétée malgré mes deux dépôts de plainte en retour
qui sont restés sans réponse judiciaire à ce jour. Le gendarme en charge de l’enquête a
rendu ses conclusions au procureur mais rien n’a jamais été entrepris, ni par la première
procureure, ni par son remplaçant en poste à ce jour.
J’ai subi une expertise psychiatrique qui a confirmé qu’il n’y avait absolument rien de mon
côté. Mon ex épouse elle n’a subi qu’une expertise psychologique d’assistance à « victime »
et pendant laquelle elle se plaçait bien évidemment en victime… Aucune expertise
psychiatrique malgré nos demandes notamment auprès de la Juge des enfants.
Le gendarme craint tellement mon ex épouse et son avocate que quand il la convoque (elle a
été convoquée plusieurs fois pour des auditions simples), il demande systématiquement la
présence d’une collègue dans le bureau…
A force de surmédiatiser les violences faites aux femmes (qui sont intolérables, je suis le
premier à le dire), à force de parler de féminicides (et pour les hommes on dit quoi ? On n’en
parle même pas et il n’existe même pas de mot pour le qualifier), à force de multiplier les
communications sur les violences faites aux femmes alors qu’il faudrait parler de violences
conjugales de façon plus générale, à force de laisser beaucoup d’espaces de parole et
d’actions à des activistes féministes, à force de toutes ces choses plus personne ne conçoit
que l’inverse peut exister aussi et on condamne directement l’homme sans chercher à
comprendre…

En conclusion ces différentes situations sont intolérables. De nombreuses femmes demandent une
égalité et elles ont raison, car il y a encore de nombreuses inégalités qui existent dans la société.
Mais cette demande d’égalité ne doit pas se faire au détriment de l’autre et cette égalité doit être
mise en place à tous les niveaux.
Il est donc nécessaire de revoir le Code de la Sécurité sociale pour que le CMG puisse aussi être
accordé, de droit, à TOUS les pères dont les enfants sont garde alternée et pour que la CAF ne
puisse plus s’appuyer sur l’article R-552-2 pour le refuser.
Il est nécessaire de communiquer aussi sur les violences faites aux hommes, et de façon plus
générale de parler simplement de violences conjugales qui peuvent exister des deux côtés, la
violence n’est pas une question de sexe, pour que d’autres personnes qui subissent ce que j’ai subi,
n’aient pas honte de le dire, osent parler. 10% des hommes déclarent déjà avoir subi des violences
mais le chiffre est certainement plus élevé, nous sommes plus à avoir pris des gifles, à avoir subi de la
violence verbale aussi. Ces types de violences ne doivent exister ni pour les hommes, ni pour les
femmes.
Enfin je pense qu’avec un meilleur équilibre, une meilleure parité, moins d’injustice, il serait possible
d’éviter des drames humains.
Que ce serait-il passé si le 7 février je ne m’étais pas maitrisé ?
Que ce serait-il passé si le 7 février après avoir pris les nombreux coups que j’ai pris, j’avais riposté et
au lieu de maitriser la personne que j’avais en face, comme on me l’a appris au Taekwondo et au
Yoseikan, j’avais utilisé des techniques d’attaques comme on m’en a appris aussi dans ces mêmes
sports et que selon le code moral je ne dois pas utiliser en dehors du dojo ?
Que ce serait-il passé si après les nombreux mensonges j’avais dégoupillé et un jour par trop plein de
colère je me serai présenté chez mon ex pour lui régler son compte vu que la justice ne fait rien ?
Que ce serait-il passé si un jour par désespoir j’avais décidé de mettre fin à mes jours car privé de
mes enfants pendant de longs mois comme je l’ai été alors que je suis innocent ?
Je suis et reste fort heureusement toujours solide pour mes enfants, car sans leur père leur vie serait
bien difficile.

Il est donc nécessaire de revoir la loi en réécrivant l’article R 552-2 du Code de la Sécurité Sociale et
revoir la communication institutionnelle :
– Pour qu’un père puisse bénéficier lui aussi du CMG et ainsi accueillir ses enfants dans de
bonnes conditions financières car des gardes alternées pour des enfants de moins de 3 ans,
il y en a de plus en plus
– Pour qu’un homme ose lui aussi dénoncer les violences conjugales dont il est victime
– Pour qu’un gendarme n’ait pas peur de recevoir une femme seule et n’ait pas à demander
la présence d’une collègue féminine dans son bureau
– Pour qu’un procureur ou un juge ose instruire un dossier et condamner une mère qui a fait
des dénonciations calomnieuses aussi graves et qui auraient pu être lourdes de
conséquences